Il y a une semaine, la Cédéao, la communauté des États ouest-africains, exigeait encore le retour d’Ibrahim Boubacar Keïta à la tête du Mali. Cette condition n’est plus d’actualité et les négociations avec la junte au pouvoir portent désormais sur l’organisation de la transition politique dans le pays. De son côté, la France, partenaire privilégié du Mali notamment sur le plan militaire, a lâché IBK, son allié depuis sept ans, beaucoup plus vite.

Le ministre des Affaires étrangères français a déclaré ce jeudi sur RTL : « Il y a eu un coup d’État que nous condamnons, mais il y a aussi eu la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta. » En séparant bien le désordre constitutionnel en cours du départ du chef de l’État, Jean Yves Le Drian a acté définitivement, comme la Cédéao, la fin de l’ère IBK.

Le retour d’IBK jugé « irréaliste »

Le chef de la diplomatie française a même ajouté que l’ex-président malien avait déjà eu « de nombreuses alertes » du président français « Emmanuel Macron lors de la réunion [du G5] de Nouakchott fin juin », ainsi que de ses homologues ouest africains.

Dès le lendemain du putsch, une note diplomatique a été envoyée aux ambassades françaises de la région pour signifier que le retour d’IBK était « irréaliste ».

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