Le dernier conflit ouvert entre les deux nations les plus peuplées de la planète et dotées de l’arme nucléaire remonte à la guerre éclair de 1962. Source AFP

Une désescalade, mais pour combien de temps ? Après une série d’affrontements à leur frontière, la Chine et l’Inde sont convenues, autour d’une déclaration commune vendredi, d’« apaiser les tensions » dans l’Himalaya. Les deux géants s’opposent, à 4 000 mètres d’altitude, à coups de provocations militaires qui ont fait pas moins de 20 morts côté indien à la mi-juin.

L’affrontement au corps-à-corps a fait un nombre inconnu de victimes dans les rangs chinois. Et mardi, l’Inde et la Chine se sont mutuellement rejeté la responsabilité de tirs à leur frontière, les premiers depuis 1975. Après une réunion jeudi à Moscou, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, et son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar, sont convenus de travailler ensemble pour désamorcer la situation, selon un communiqué commun publié par leurs ministères respectifs.

Des déclarations similaires dans le passé
« Les troupes des deux pays [stationnées] à la frontière devraient poursuivre le dialogue, se retirer dès que possible [des zones contestées], maintenir une distance appropriée et apaiser les tensions » sur le terrain, indique le texte. L’Inde et la Chine ont également convenu d’« éviter les actions qui pourraient aggraver la situation ». Les deux pays ont déjà publié ces derniers mois des déclarations similaires.

La Ligne de contrôle effectif (« Lign of Actual Control », LAC), frontière de facto entre l’Inde et la Chine, n’est pas correctement démarquée. Cette situation peut conduire soldats chinois et indiens à des rencontres lors desquelles chacun pense que l’autre viole la ligne. Le dernier conflit ouvert entre les deux nations les plus peuplées de la planète et dotées de l’arme nucléaire remonte à la guerre éclair de 1962, qui avait vu les troupes indiennes rapidement défaites par l’armée chinoise.

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